La Cité de Perle – Karen Traviss (Les guerres Wess’Har, tome 1)

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Acheté dans une opération numérique, ce livre me permet de cumuler une participation à deux challenges…

Résumé

(source éditeur)

Les humains ont autrefois envoyé une mission dans le système de l’étoile Cavanagh, à vingt-cinq années-lumière de la Terre. De cette tentative, seule subsiste une poignée de fondamentalistes établis sur la planète principale, sous la surveillance d’Aras – le gardien Wess’har désigné. Celui-ci appartient à une espèce extraterrestre si respectueuse de l’environnement qu’elle n’a pas hésité, par le passé, devant le génocide de million d’autres envahisseurs afin de sauver l’écosystème local.
L’officier de la police environnementale Shan Frankland, accompagnée d’un petit groupe de scientifiques et d’une poignée de Marines, a accepté de partir pour Cavanagh. Mais leur arrivée n’est pas passée inaperçue et ils courent un danger dont ils sont loin de soupçonner l’ampleur. Car le gardien Aras a été colonisé par une forme de vie symbiotique, hautement contagieuse, qui le rend pratiquement invincible et immortel. Obligé de vivre seul, à l’écart de sa propre race, il n’a aucune raison de se montrer conciliant avec les Terriens dont le comportement est source de conflits sans nombre. Et, dans les guerres Wess’har, il n’y a jamais de survivants du côté des vaincus.

Éditeur : Bragelonne puis Milady – Traduction : Cédric Perdereau – Date de parution : 28/09/2006 et 04/12/2008 – 352/488 pages en GF/poche

L’Auteur

(source éditeur)

Karen Traviss est une autrice anglaise extrêmement talentueuse. Avant de se tourner vers la fiction, elle a travaillé comme journaliste et correspondante pour le ministère de la défense. Elle a également servi dans l’armée de terre et dans la marine. Son premier cycle, les Guerres Wess’har, est une grande saga narrant les rencontres et les conflits entre notre espèce et plusieurs races extra-terrestres. Mêlant de façon remarquable action, intrigue et politique, ce cycle s’impose comme l’un des plus ambitieux de ces dernières années. En parallèle, elle a écrit deux cycles pour l’univers de Star Wars.

Mon avis

La Cité de Perle constitue le début d’un cycle de 6 tomes (Les guerres Wess’Har) dont seuls les 3 premiers ont été traduits, je les avais d’ailleurs achetés lors d’une OP numérique de Bragelonne. On y suit les aventures d’une « superintendante » de la police européenne, spécialisée en écologie, qui se retrouve en mission dans l’espace. Des corporations cofinancent avec les Etats (ici l’Europe, l’autrice étant anglaise – c’était avant le Brexit^^) l’envoi des vaisseaux d’exploration dans l’espace, Shan Frankland est donc chargée de diriger à la fois les militaires et les civils avides de trouver de nouvelles ressources à monnayer via des brevets.

Hélas pour eux, le signal capté depuis une lointaine planète où était partie une mission plusieurs décennies auparavant n’était pas un appel à l’aide, mais un message d’avertissement afin de conseiller aux curieux de rester à l’écart. Les colons terriens se sont en effet établis, sans le savoir, sur une planète qui est réclamée par plusieurs factions aliens !

Sous des dehors de space opera assez classique, on trouve dans ce roman plusieurs thèmes et façons de raconter assez originaux. D’abord, le personnage principal est une femme forte mais aussi empreinte de doutes, qu’elle cache soigneusement sous une façade austère. De plus, elle est assez rétrograde, et réfractaire aux nouvelles technologies, se contentant d’une sorte de tablette tactile quand tous ses collègues sont bardés d’implants. Elle dirige aussi un groupe où les marines sont disciplinés et non assoiffés de sag. Au contraire, les problèmes viennent souvent des civils cupides qui veulent faire gagner de l’argent à leur entreprise, quitte à saccager la planète (et ses habitants).

On sent une forte dénonciation des dérives allant contre l’écologie dans ce roman, la fonction d’origine de Shan étant assez explicite. En fait, elle se rapproche de plus en plus d’un alien, mis à l’écart par les siens car infecté par un parasite (enfin, un symbiote) qui fait de lui une machine de guerre imparable mais le force à muter hors des critères codifiés par sa race (un mix de Wolverine et de Beast, pour les fans de comics). De fait, l’humaine et l’alien ont ne nombreux points communs, et si le récit les rapproche, on ne sombre pas dans la mièvrerie sentimentale.

Enfin, la religion est bien présente, la colonie humaine s’étant tournée vers la nature et Dieu et ayant limité au maximum l’utilisation des technologies modernes.

Si le récit démarre un peu lentement et est parfois trop confus sur les 100 premières pages, le reste coule ensuite plutôt bien et se révèle intéressant, l’héroïne étant attachante, tandis que les races aliens se dévoilent vers la fin et promettent de sacrés surprises, par exemple en s’alliant aux terriens qui envoient un second vaisseau arrivant assez rapidement après celui de Shan, grâce à l’apport des technologies de voyage spatial. Si le livre est auto-contenu, je lirai cependant assez vite les deux autres tomes en ma possession pour suivre cette saga plus prometteuse que prévu.

Seul bémol, l’édition électronique est une catastrophe, à croire que personne ne l’a relue chez Milady/Bragelonne : il manque en effet des sauts de paragraphes ou des astérisques quand on change d’interlocuteur ou de lieu, ce qui rend la lecture parfois laborieuse !

D’autres avis : AlbédoNaufragés Volontaires – …

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