Le Royaume Brisé (Le Chant des Épines, tome 3) – Adrien Tomas

Le Royaume brisé, Le chant des épines tome 3, Adrien Tomas

Le troisième et dernier tome du Chant des Épines est là, un an après le second et deux ans après le premier. Une régularité bienvenue qui permet de ne pas trop attendre entre chaque volume. Pour autant, j’ai relu les deux premiers pour me remettre dans l’ambiance et dans les détails concernant les personnages, nombreux, à l’honneur de cette saga.

Résumé

(source éditeur)

Au lendemain de la victoire de l’empire de Seï sur le royaume du Nord, les Épines et Ithaen pansent leurs blessures. Toutefois, cette guerre implique bien plus d’acteurs qui œuvrent dans l’ombre.

À l’aube de grands bouleversements qui vont ébranler les fondations de l’Histoire même, les alliances se dénouent et les accords les plus inattendus se créent. Des sacrifices démesurés seront exigés alors que de sinistres vérités seront révélées, pour précipiter les Épines et Ithaen vers une fin magistrale et terrible qui scellera leurs destins, et avec eux celui du Sixième Royaume.

Editeur : Mnémos – Date de parution : mars 2018 – 320 pages

L’Auteur

(source éditeur)

Adrien Tomas est taillé pour l’Aventure. Déjà, il est né en Picardie dans les années 80 : question défi personnel, il fallait oser. Malheureusement, quand il est devenu grand, les Dragons avaient déjà disparu, les Elfes s’étaient planqués et les donjons lugubres étaient remplis de cordons de velours et d’écriteaux déprimants, du genre « ne pas toucher, Napoléon a pioncé là-dedans ».

Faute de grives, on mange des merles : si on ne peut pas occire du dragon et sauver héroïquement des pucelles tous les quatre matins, on fera comme si. Il se plonge dans la fantasy, dévorant Tolkien, Gemmell, Scott Card ou Eddings, et une chose en entraînant une autre, il acquiert son premier jeu vidéo, et sombre définitivement dans le geekisme (qui à l’époque n’était pas encore une qualité).

Renouant avec son envie d’aventures et de découvertes, il choisit de suivre des études d’écologie, espérant avoir une maigre chance d’imiter Buffon ou Darwin dans leurs explorations autour du monde en quête de quelque eldorado biologique. Il étudie à Aix-en-Provence, Marseille, Metz, Lille, La Rochelle et Montpellier, histoire de voir comment c’est là-bas ; et exerce des activités aussi diverses que libraire, éleveur d’anémones, chasseur de tortues ou cuisinier dans un restaurant de flammekueches. Il écrit un peu, de temps en temps, pour s’amuser et se plonger dans d’autres mondes. Un soir, en plein hiver, pour lutter contre l’ennui et l’isolement glacial imposé par les températures lorraines, il crée une nouvelle histoire, sur un coup de tête. Trois ans plus tard, il boucle le manuscrit. Le reste, comme on dit, n’est que de l’histoire. La sienne, du coup.

Mon avis

Je risque de divulgâcher un peu les volumes précédents mais il est difficile de ne pas le faire en parlant du troisième et dernier tome d’une trilogie ! Vous êtes prévenus…

Retour donc dans l’univers de fantasy d’Adrien Tomas. Suite à la bataille désastreuse du tome précédent, le jeune royaume de Sveldia est conquis manu militari par l’Empire Seï. La reine Ithaen est en fuite avec l’ange de métal, Ysemir est gravement blessé et prisonnier des séides, Merisia essaye d’animer un réseau de résistants baptisée le Ver, Solheim est assiégé dans sa forteresse et Vermine apprend chez les sinistres Soeurs grises… Heureusement, il reste la Locuste et son ami Belunith, mais il n’est guère facile de monter une armée en pays occupé. A moins d’aller la chercher dans la Grande Forêt…

Le grand nombre de personnages, très variés, est la force mais aussi un peu la faiblesse de cette saga qui doit donner voix à chacun. Si leurs agissements se répondent plutôt bien et font avancer le récit, il y a aussi des passages un peu longs avec une bonne caractérisation des personnages, des motivations très travaillées mais un peu trop explicitées. Du coup, le récit n’avance pas très vite, zappant de l’un à l’autre. Adrien Tomas n’est par contre pas avare en coups de théâtre et trahisons, dont la plupart sont inattendus, il y a aussi des pointes d’humour (que je n’ai pas toujours appréciées comme avec le personnage de Dagma qui m’agace assez). Et enfin une longue bataille finale avec du sang et des larmes ! Dommage que certains personnages voient leur destin assez brièvement réglé, pas forcément funestement (heureusement !), mais ils n’ont pas tous la même exposition. Et que certains sont des quand même des gros bills overcheatés ! L’auteur en profite aussi pour poser des bases de certains éléments de background qu’on peut retrouver dans La Geste du Sixième Royaume, qu’il faut que je relise maintenant avec un oeil neuf (voire deux, c’est plus pratique…).

Une bonne conclusion à une trilogie de bonne facture, qui comprend un peu trop de personnages mais se lit bien, ménage son lot d’action, de sentiments, de magie qui explose de partout et de combats sanglants, de personnages épiques et qui sortent du cadre habituel de la fantasy, le tout enrichissant et s’inscrivant le monde créé par l’auteur. Un bon bilan, donc !

D’autres avis : Au Pays des Cave TrollsLe Bibliocosme (Boudicca) – Blog-o-livreLes Chroniques du chroniqueur – …

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22 commentaires

  1. J’ai bien aimé ce tome final aussi, même si je te rejoins concernant le grand nombre de personnages (j’aime bien la nouvelle mise en page sinon 🙂 )

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  2. Pour ma part autant j’avais apprécié le premier tome, autant les deux suivant ne m’ont pas accroché. Dommage. Content que cette série t’ai plu en tout cas.

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  3. Moi aussi j’avais décroché sur le second tome, du coup j’ai même pas tenté le troisième (bien trop de trucs à lire, c’est la PAL sans pitié)

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