Bois d’Ombre (Le Livre de l’Énigme, 2) – Nathalie Dau

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J’avais aimé le premier tome de la saga du Livre de l’Énigme, Source des Tempêtes, et l’ayant lu en numérique, je l’ai racheté en version papier pour pouvoir le faire dédicacer par Nathalie Dau aux Oniriques (et puis l’objet est beau, comment résister ?). Forcément, j’ai tenté ma chance lors du « Mois de… » chez Book en stock et j’ai eu la chance de recevoir l’ebook de Bois d’Ombre. Sans spoiler mon avis ci-dessous, il subira le même sort que son prédécesseur si j’ai la chance de recroiser l’autrice…

Résumé

(source éditeur)

Les ténèbres ont un cœur de lumière.
Une abomination.
C’est ainsi que me voient les hommes.
Nombreux voudraient que je n’existe pas. D’autres rêvent de m’asservir, corps et âme. Même Cerdric attend de moi que je renonce aux robes bleues de l’Équilibre, car elles augurent d’un avenir trop dangereux.
Mon frère ignore ce que j’endure au Séminaire.
Mais, pour respecter l’Énigme et entrer dans Bois d’Ombre, il me faut en passer par là, et trouver de quoi conserver ma lumière.

L’Auteure

(source éditeur)

Tombée très jeune dans le chaudron de l’écriture, diplômée en Information et Communication, cette passionnée d’Histoire, de mythologie et de folklore a pratiqué le chant classique au Conservatoire. Poétesse, novelliste, romancière, parfois anthologiste, elle se situe aux frontières de l’écrit et de l’oral puisqu’elle se produit aussi, à l’occasion, en tant que conteuse et chanteuse traditionnelle. Membre fondatrice du groupe The Deep Ones, elle participe à leurs concerts-lectures chaque fois que sa santé le lui permet. Atteinte d’une forme lourde de fibromyalgie, elle milite pour la reconnaissance de cette maladie, à laquelle elle a dédié pluseurs textes. Elle s’est engagée également, via son écriture, pour des causes diverses, comme la protection des loups ou encore la lutte contre l’excision. Elle vit en Normandie.

Mon avis

Alors que Cerdric et Ceredawn, les deux (demi-)frères, pensaient être enfin arrivés au bout de leurs peines, c’est un peu le contraire qui arrive. Si Cerdric, esseulé, ruiné et désœuvré, perdu dans une grande ville, lui, le petit nobliau de province, doit accepter un peu n’importe quel travail rémunérateur pour payer les études de son frère, Ceredawn quant à lui, va vivre un véritable calvaire.

On avait bien compris dans le premier tome que l’Immortel, seul capable d’ouvrir la porte du Bois d’Ombre, était sous plusieurs influences, il va ici s’adonner à toutes sortes de vicissitudes et de brimades sur le jeune héros. Qui, pas de chance pour lui, est de plus un semi-rive, hybride entre un humain et une créature jugée inférieure (mais prisée par les plus pervers), alors que leur croisement n’est en théorie pas possible. Mais le lecteur sait bien que Ceredawn a de multiples ascendances, ce qui ne l’empêchera pas d’être longtemps considéré comme une abomination.

Une école de sorciers, des années d’études, des professeurs irascibles, oubliez cependant Harry Potter car on est ici dans un récit sombre et cruel, parfois désabusé, même si dans le fond, les deux frères gardent toujours une lueur d’espoir. Cerdric finira par s’établir comme forgeron réputé et préférera cette vie au retour en grâce possible en ses terres, il connaîtra même l’amour. Par contre, Ceredawn, lui, ne se verra épargner aucune  perversion, et il lui faudra toute sa force physique et mentale pour canaliser son drac, certes, afin de passer inaperçu comme servant de l’Equilibre mais aussi ne pas perdre de vue son but ultime : entrer dans le Bois d’Ombre et y défier les dieux. Même si certains ennemis rôdent encore dans les parages et que les problèmes sont loin d’être finis à la fin de ce tome : il faut toujours résoudre cette satanée Énigme !

Et puis, en creux, Nathalie Dau nous parle aussi de façon subtile du changement, de la maturité qui éloigne les enfants, du passage à l’âge adulte, des choix de vie différents, de la condition de la femme (qui n’est pas admise dans cette école et est vue comme une sous-magicienne), de l’homosexualité, du racisme…

Riche, détaillé mais jamais trop long (près de 500 pages, quand même, qui se lisent de façon très fluide), ce Bois d’Ombre est doté d’une belle plume et de personnages attachants dans un univers de fantasy relativement atypique que l’on rechigne à quitter.

Il reste un certain nombre de zones de mystère, de méchants qui complotent dans l’ombre, et l’on devra attendre a priori 2019 pour lire le troisième tome (2019 ! mais c’est loin !!), en attendant nous pourrons nous tourner vers les Fragments de l’âge ancien, à paraître en poche chez Hélios à la rentrée 2017, avec des récits précédant et éclairant ou complétant la saga principale.

Et encore une fois, bravo à Melchior Ascaride pour la superbe couverture.

D’autres avis :  Au Pays des Cave TrollsLe Bibliocosme (Boudicca) – Book en StockElhyandra – …

Et bien des réponses sur le blog Book en Stock pour le mois de Nathalie Dau  !

Mois de nathalie Dau
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