La Fraternité de l’Anneau (Le Seigneur des Anneaux, tome 1) – J.R.R. Tolkien

LE SEIGNEUR DES ANNEAUX – TOME 1 : LA FRATERNITÉ DE L’ANNEAU

Redécouvrons le début de la saga de Frodo et sa quête vers le Mordor.

Résumé

(source éditeur)

L’Anneau de Pouvoir, forgé par Sauron au coeur de la Montagne du Feu, dépositaire de son sombre pouvoir, est perdu. Nul ne sait ce qu’il est devenu depuis qu’un homme l’a arraché de la main du Seigneur Sombre et, ainsi, put chasser ce dernier hors du monde.
Mais de noirs présages s’étendent à nouveau sur la Terre du Milieu, les créatures maléfiques se multiplient et, dans les Montagnes de Brume, les Orques traquent les Nains. L’ennemi veut récupérer son bien, son Maître le cherche partout et l’oeil de Sauron est désormais pointé sur le Comté.

Heureusement Gandalf le Gris les a devancés, s’ils font vite, lui et le petit Frodo parviendront peut-être à détruire l’Anneau à temps…

Editeur : Pocket – Traduction : Daniel Lauzon – Date de parution : 09/2017 – 768 pages

L’Auteur

(source Babelio)

John Ronald Reuel Tolkien (1892 – 1973), plus connu sous sa signature : J. R. R. Tolkien, est un écrivain, poète, philologue et professeur d’université anglais. Il est principalement connu en tant qu’auteur des romans de high fantasy « Bilbo le Hobbit » et « Le Seigneur des anneaux ».

Tolkien est professeur d’anglo-saxon à l’université d’Oxford (Pembroke) de 1925 à 1949, et professeur de langue et de littérature anglaise à Merton de 1945 à 1959. Durant sa carrière universitaire, il défend l’apprentissage des langues, surtout germaniques, et bouleverse l’étude du poème anglo-saxon Beowulf avec sa conférence « Beowulf : Les Monstres et les Critiques » (1936). Son essai « Du conte de fées » (1939) est également considéré comme un texte crucial dans l’étude de ce genre littéraire.

Ami proche de C. S. Lewis, il est, comme lui, membre du groupe littéraire connu sous le nom d’Inklings. Tolkien est nommé commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique par la reine Élisabeth II le 28 mars 1972.

Après sa mort, son troisième fils Christopher publie plusieurs ouvrages basés sur les nombreuses notes et manuscrits inédits de son père, dont « Le Silmarillion ».

Avec « Bilbo le Hobbit » et « Le Seigneur des anneaux », ces livres forment un ensemble uni de récits, poèmes, essais et langues construites concernant le monde imaginaire d’Arda, dont la Terre du Milieu est le continent principal. Dans les années 1950, Tolkien donne le nom de legendarium à ces écrits.

Ses ouvrages ont eu une influence majeure sur les écrivains de fantasy ultérieurs. En 2008, le Times l’a classé sixième d’une liste des « 50 plus grands écrivains britanniques depuis 1945 ». Ses romans « Le Hobbit » – voir ici et  – et « Le Seigneur des anneaux » ont connus des adaptations réalisées par Peter Jackson . Elles ont rencontré un grand succès, tant populaire que critique avec 17 Oscars (sur 36 nominations).

Mon avis

Le Seigneur des Anneaux fait partie des (rares) livres que j’aime lire et relire au cours des années, même si son nombre de pages conséquent fait que j’hésite toujours à le caser dans mes prévisions. Et puis, j’ai arpenté le MMORPG, vu les films de Jackson, repris le Hobbit en version annotée ou encore récemment Beren et Luthien. Il n’y en a malgré tout pas de critique sur ce blog puisque, depuis son ouverture (août 2011), je ne l’avais pas relu. Et pourtant, la sortie des 3 tomes avec la nouvelle traduction, qui s’est échelonnée entre 2014 et 2016, m’avait donné envie de m’y replonger. Il aura fallu attendre la publication en poche pour reprendre le chemin de la Terre du Milieu.

la fraternité de l'anneau

Que dire de ce classique de la fantasy qui n’ait déjà été dit ? Relisons ce premier tome de ce qui n’est pas, en fait, une trilogie (même s’il a popularisé ce format dans les ouvrages de fantasy au point que dorénavant, il est assez rare que les auteurs fasse court – et bien – trollons un peu, si j’ose dire).

Le livre I, au long démarrage dans la le Comté, nous permet de faire connaissance avec le peuple des hobbits et voit Frodon hériter de l’anneau de Bilbon Sacquet Bessac, qu’il va devoir aller détruire afin d’empêcher Sauron de le récupérer et de dévaster le monde connu. On y croisera aussi Tom Bombadil, personnage fantasque qui a disparu du film et est peut-être un avatar de Tolkien lui-même, puis les hobbits exploreront les Tertres (et non les Galgals !) avant d’arriver en la bonne ville de Bree/Brie (le Comté, Brie, ok je sors) et de croiser le chemin de Grand-Pas l’Arpenteur. Puis c’est la bataille de Montauvent le Mont Venteux, et la fuite vers Fondcombe Fendeval.

Le livre II, lui, verra se constituer la Communauté Fraternité de l’Anneau, les différents peuples de la Terre du Milieu s’alliant puisque des représentants des nains, des elfes et des hommes vont aider les hobbits dans leur quête. Lieux mythiques, tels la Moria ou la Lothlórien, personnages fameux comme le Fléau de Durin ou Galadriel, un souffle épique emporte le lecteur dans ces pages devenues classiques.

Mais ce qui ajoute encore au plaisir de lecture est la construction de l’univers de Tolkien qui soutient l’ensemble, avec les mentions liées aux déités et personnages passés, les histoires des peuples et des héros, et bien sûr les poèmes et chansons qui parsèment les pages.

Il faudra par contre faire abstraction des images du film qui viennent « parasiter » quelques passages, avec les libertés qu’a prise l’adaptation de Peter Jackson. Et surtout, difficile de ne pas tiquer sur la nouvelle traduction qui remplace celle de Francis Ledoux. Je ne vais pas faire un comparatif même si j’ai cité plus haut quelques noms qui diffèrent, pas toujours de façon heureuse à mon goût, mais c’est surtout le bouleversement lié à l’habitude qui est délicat, quand on a lu plusieurs fois le livre, vu les films, exploré les jeux et qu’il faut découvrir certains noms modifiés. Je ne vais pas préjuger des points de droit qui font qu’un traducteur reste (curieusement, à mon avis) propriétaire des termes qu’il invente, mais force est de constater que certaines modifications passent mal à mon oreille (Bessac, L’Arpenteur, Montauvent, Fendeval…). Même si, en comparant avec mon édition précédente, les chansons et poèmes sont bien plus agréables à lire (ils ont maintenant l’avantage de rimer), le reste du texte me semblant moins « archaïsant », même si ce style ne m’a jamais dérangé dans cette oeuvre.

Alors, faut-il racheter cette édition quand on a la précédente ? Pas vraiment, à moins de vouloir la découvrir par curiosité ou d’être fan des poèmes et chansons de Tolkien. Ou encore d’être complétiste, ce qui se soigne ! A vous de voir, moi, Les Deux Tours m’attendent.

D’autres avis : sur cette édition …

31 commentaires

  1. Les changements de noms, j’ai du mal. Ca pique les yeux et blesse mon cœur d’enfant encore émerveillé par sa première et désormais lointaine lecture. L’arpenteur ? Zut alors, on se croirait chez Hamilton. Non, non, et non.

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  2. Ouais, quelle utilité? Normalement une nouvelle traduction vient moderniser. Est-ce que Fendeval est plus moderne que Fondcombe? Surtout, changer carrément le titre c’est vraiment gonflé et peu respectueux de l’oeuvre, du boulot des précédents éditeurs/traducteurs et des lecteurs. J’aime vraiment pas l’idée. Par contre si tu n’a pas lu le Silmarillion, fonce, c’est indispensable pour compléter ta culture Terre du Milieu! 🙂

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    • C’est sensé être moins archaïsant et plus respectueux de l’oeuvre d’origine, mais on peut en effet s’interroger sur certains termes. Je crois par contre que les noms inventés par chaque traducteur restent leur propriété et ne peuvent pas être réutilisés sans leur accord…
      Si, si, j’ai bien lu le Silmarillion, mais avant d’ouvrir ce blog c’est pourquoi il n’y est pas chroniqué.

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    • Disons que c’est un peu choquant pour ceux qui ont l’habitude des autres. Pour les néophytes, c’est transparent. Par contre, on y gagne sur les poésies et les chansons…

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  3. Ah non mais là, pas possible. Déjà, l’arpenteur pour moi c’est le type du cadastre qui vient borner un terrain, je fais mal le lien avec Aragorn… Et le reste n’est guère plus heureux à mon goût. Bref, je passe et m’en tiens à ma vieille édition de l’époque de Ramsès II (le retour).

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  4. Si tu cherches un avis (trop enthousiaste peut-être :D) sur la nouvelle traduction : https://nevertwhere.blogspot.fr/2014/10/la-fraternite-de-lanneau-nouvelle.html

    Je défends corps et âme cette nouvelle traduction parce qu’elle se rapproche énormément du texte d’original ne serait-ce que dans le rythme (c’est difficile à expliquer mais la VO a une sorte de diction/rythme assez particulière qui ne sortait pas du tout dans l’ancienne traduction). Ça rend le texte plus facile à lire pour ceux qui n’ont jamais mis le nez dedans également.
    Si Le Silmarillion est retraduit un jour et que les premiers volumes de l’Histoire de la Terre du Milieu sont harmonisés, on aura enfin un semblant de cohérence entre les différents textes de Tolkien (parce que les anciennes traductions c’était pas très harmonisé ni dans les noms ni dans le style).

    Pour les noms, ils ont été retraduits pour coller aux consignes de traduction de Tolkien (qui n’avaient pas encore été données quand Ledoux a fait sa traduction je crois). C’est sûr que certains sont perturbants (Grands-Pas restera toujours Grands-Pas pour moi) mais je trouve la démarche et les recherches derrière intéressantes, même si forcément ils ne peuvent pas plaire à tout le monde (ça me rappelle les débats sur la traduction de certains noms dans Harry Potter ça).

    En tout cas il ne faut pas oublier que ce n’est pas juste une révision d’une ancienne traduction pour la remettre au goût du jour ou corriger des erreurs comme on le fait souvent mais une nouvelle traduction qui repart de zéro. Et c’est bien qu’on fasse ça pour un auteur comme Tolkien, comme ça a pu être fait pour d’autres grands auteurs anglophones.

    Voilà c’était la minute fanatique de Tolkien, merci de votre attention 😀

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    • Ah, tu as dit tellement de bêtises que tu t’es retrouvée dans mes spams !!
      Je n’ai pas lu la V.O. bien sûr, mais il est clair qu’avec l’habitude de l’ancienne traduction, et des noms qu’elle a popularisé, il est difficile de se faire à celle-ci, même si elle a ses avantages également 😉

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  5. Je n’ai jamais osé lire Le seigneur des anneaux… Et pourtant je suis fan de l’univers et de l’histoire (que j’ai découvert sur grand écran).

    J’ai eu le plaisir il y a peu de me refaire la trilogie version longue au ciné. Bon sang quel plaisir!

    Jamais osé le jeu non plus, à l’époque de son lancement, les retours ne m’avaient pas convaincue et je jouais à d’autres choses plus addictives :p

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    • C’est un classique de la fantasy qui ne plaît pas à tout le monde, à cause de son style justement.
      pour le jeu, il est en free to play et toujours animé, tu peux donc tenter si l’envie te prend.

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  6. L’arpenteur ?
    C’est Tolkien ou Hamilton dont tu parles ?

    Je ne dis pas non pour relire le SdA, mais j’ai déjà une belle édition en ma possession. EN revanche, cela peut-être un cadeau à faire.

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  7. Certains noms (L’Arpenteur particulièrement me dérange), mais bon, en bonne fan de Tolkien, le premier tome de la retraduction est déjà dans ma PAL, et le reste devrait suivre bientôt !

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