Noon du soleil noir – L.L. Kloetzer

Noon du soleil noir (2022) de L. L. KLOETZER

Les Kloetzer sont de retour ! Cette fois, avec un texte de fantasy, qui tranche résolument avec ce que j’ai l’habitude de lire d’eux quand ils cosignent. Saisissez votre épée, n’oubliez pas vos amulettes et en route pour la Cité de la Toge Noire où règne le crime et la sorcellerie !

Mon avis

Si vous avez suivi un peu ce blog, il ne vous aura peut-être pas échappé que j’ai lu l’intégralité du Cycle des Epées et que je l’ai chroniqué, j’ai donc une certaine appétence pour les univers de sword and sorcery. Noon du soleil noir se réclame ouvertement de cette filiation mais aussi de celle de Howard avec son Conan, notamment et ne se tourne heureusement pas vers un pastiche ou une copie plus ou moins conforme. A l’instar de Patrick Moran et de ses excellents romans, les Kloetzer s’inspirent de ces univers, y font référence sans que cela ne gêne ceux qui ne les connaissent pas, et écrivent avec une plume moderne mêlant fantasy, souvent dark, et humour teinté de cynisme.

L’histoire nous est ainsi contée par un brigand-mercenaire-voleur-homme à tout faire, Yors, qui est sans le sou et se retrouve à travailler pour un jeune (?) sorcier arrivant dans la métropole locale où aura lieu l’action. Ledit Noon va s’établir et commencer à trouver, très lentement, une clientèle qu’il a tendance à refouler. Ce qui l’intéresse, en effet, est la « vraie » magie, pas celle pratiquée par la guilde du coin qui tient plus d’un groupe de charlatans. Culte maléfique, armée de rats, dieu-serpent sont au programme, nous sommes donc en bonne compagnie !

Le roman est court (à peine 250 pages) et est rythmé, les tribulations et mésaventures du maître (Noon) et de son employé assez gouailleur (Yors) s’enchaînant sans temps mort, sur fond de combats, sorcellerie ou mystères. On n’apprendra cependant pas grand chose sur les origines de Noon, parfois naïf, lunaire et déconnecté de la réalité et doté d’un sacré pouvoir, notamment lorsqu’il rêve.

Et si ce tome est un peu court, un autre est annoncé dans les dernières pages (edit : La première ou dernière est sorti en mars 2023). Profitons donc de cette fantasy pulp et aussi des superbes illustrations de Nicolas Fructus qui émaillent l’ouvrage et donnent vie aux lieux et personnages.

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Résumé

(source éditeur)

Cela se passe dans la plus grande ville du monde connu. La Cité de la toge noire, la Ville aux mille fumées, donnez-lui le nom que vous voulez, vous y êtes déjà allé, vous y retournerez. Surplombée par le palais du Suzerain et les temples de l’allée des dieux, port maritime autant que fluvial, elle grouille de marchands, de prêtres, de voleurs. On y respire les parfums de pays lointains et la puanteur de la misère. C’est là qu’est né, c’est là que survit Yors, ancien mercenaire devenu un peu philosophe par la force de l’âge et des choses. Mais la sagesse ne nourrit pas son homme et Yors n’a plus un sou en poche quand commence notre histoire. C’est par hasard qu’il va se mettre au service d’un jeune homme, un étranger venu faire des affaires en ville. Pas n’importe quelles affaires : de la sorcellerie. Nul ne l’ignore, les sorciers sont des crapules malhonnêtes, des vendeurs de malédictions, des préparateurs de potions aux doigts sales… Courtois, un brin naïf, certain d’être le meilleur dans sa partie. Il s’appelle Noon, et son emblème est un soleil noir…

Editeur : Le Bélial – Date de parution : 09/06/2022 – 288 pages

Les Auteurs

(source éditeur)

Auteur pluriel né au cœur des années 70, L.L. Kloetzer, ingénieur, consultant et docteur en psychologie, se révèle au public en 2010 avec CLEER, chroniques d’une multinationale aussi déshumanisée que totalitaire. Trois ans passent et sort Anamnèse de Lady Star, que son éditeur de l’époque présente comme un roman appelé “à faire date dans l’histoire de la science-fiction française”. Un Grand Prix de l’Imaginaire et un Prix Rosny Aîné plus tard, force est de constater qu’il avait raison.
Hommage avoué à l’immense Fritz Leiber, récit de fantasy chimiquement pur porté par des personnages hauts en couleur et une langue ciselée, Noon du soleil noir est de fait son troisième roman — un événement attendu depuis près de dix ans.

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